Les schémas répétitifs
Il n’a évidemment pas répondu à mon mail.
Deux jours plus tard, alors que son silence me précipite dans un abyme de souffrance, je décide de changer de ton.
Je lui faire part de mon inquiétude pour lui face à son silence. Quelques heures (quand même !) plus tard il me dit être au plus mal.
"Comme moi", je lui réponds.
Le lendemain je continue sur ce ton de douceur et, ayant l’attention qu’il attend, il remet ses œillères pour retourner dans le déni et enchaine sur les « mon amour, je t’aime »… (no coment !!!)
Coup de théâtre, en soirée il m’apprend qu’il a déménagé sa fille chez lui pour lui permettre de fuir l’agressivité de son compagnon.
La similitude me saute aux yeux :
- Son père était irrespectueux et il a grandi dans un climat habituel d’agressivité et de violence
- Lui, s’est montré irrespectueux, agressif et menaçant avec la mère de sa fille et la compagne qui a suivi.
- Sa fille, comme tout enfant s’est construit par mimétisme et, a choisi un compagnon irrespectueux, agressif et menaçant.
Il va le faire le lien entre tout ça ? Va-t-y le faire ? Va-t-il revoir les scènes d’avec moi ou il criait, menaçait frappait les murs et cassait une porte ?
Je lui envoie un autre sms avant de sortir prendre le soleil : « Prends bien soins d’elle, il faut qu’elle se reconstruise »
Il va le faire le rapprochement ? Va-t-y comprendu ?
Pas de réponse… se pourrait-il alors que les connexions se soient faites et qu’il soit phase de « pleine conscience » ?
Ou juste avec sa fille en mode « ho, il exagère ton compagnon, il est vraiment méchant, ça se fait pas… » Et ainsi se placer du côté des « gentils » qui savent ce qui se fait ou pas…
Hier, j’échangeais avec une amie qui vit la même chose et notre stupéfaction commune portait sur le fait que, même devant le gâchis d’une vie, d’une histoire ; même au cœur de la souffrance… pourquoi les personnes qui vivent ces situations refusent de faire « le pas de côté » pour sortir de ces schémas ?
« Il appartient à chacun de devenir qui il voudrait être. Demander de l’aide fait partie des moyens pour y parvenir.
A l’inverse, se conforter dans une soi-disante incapacité à le faire, c’est choisir de reporter sur notre entourage le poids de nos difficultés. »